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Auto-ecole.net : la start-up qui propose le permis de conduire 40% moins cher dérange

Auto-ecole.net : la start-up qui propose le permis de conduire 40% moins cher dérange
Aurore Peignois

Aurore Peignois

  • Mise à jour:

Fini de se déplacer pour apprendre le code et réserver ses cours de conduite. Une start-up française arrive sur le marché. Le crash avec les auto-écoles traditionnelles ainsi qu’Ornikar est déjà annoncé : l’agrégation de la préfecture et les prix cassés ne risquent pas de faire que de la tôle froissée.

Embouteillage au pays des auto-écoles. Depuis l’arrivée d’Auto-ecole.net sur le marché de l’accès au permis de conduire, toutes les queues de poisson semblent permises. Cette toute première auto-école en ligne a récemment pris la route en Ile-de-France. Via une plateforme Internet, elle permet aux apprentis conducteurs d’organiser leur formation en ligne. L’inscription, l’apprentissage du code via des vidéos et des manuels en ligne ainsi que les réservations de moniteurs se font à distance via un site web. Quarante-deux points de rendez-vous à Paris et aux environs sont déjà opérationnels, le tout, à un prix imbattable. Le site Internet Journal du Net a calculé qu’une économie de 40 % sur le prix traditionnel pouvait être faite.

Des points en moins sur le permis d’accès

Mais ce qui conduit le plus aux crispations est lié à la préfecture. Toute auto-école se doit d’être agréée pour proposer ses services. En moins de 3 mois, Auto-ecole.net a obtenu le précieux document. Un excès de vitesse qui a poussé dans le fossé le principal concurrent online d’Auto-Ecole.net : Ornikar.

Cette autre start-up a rentré son dossier depuis un long moment (janvier 2014) et la remise de cette agrégation est toujours bloquée au feu rouge. Benjamin Gaignault, le cofondateur d’Ornikar confie au JDN que tout son dossier est pourtant en règle : “On nous a clairement dit que si nous n’avons toujours pas notre agrément, c’est pour des raisons politiques.”

Start-up au volant, procès au tournant

Au-delà de cette justification, la start-up s’est très rapidement attiré les foudres du secteur de l’auto-école. Sa campagne de communication n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Six organisations syndicales ont assigné la start-up en justice, réclamant son interdiction pour exercice illégal d’une profession réglementée. La justice a donné raison à Ornikar puisque l’auto-école en ligne n’a pas encore commencé à exercer. Mais le combat n’est pas fini pour autant. Auto-ecole.net a-t-elle été plus maline en préparant son business en secret ? A la vue des premiers éléments, il semble que ce silence ait en effet été déterminant.

Absence de courtoisie au volant

Les confondateurs d’Ornikar ont rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ce vendredi afin de débloquer la situation. Depuis l’accord donné à Auto-ecole.net, on voit mal comment cette agrégation pourrait leur être refusée…

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